1 septembre 2008 — 1 décembre 2013
Près de 95 % des répondants disent souhaitable la reconduction du chantier Montréal Ville UNESCO de design. Dans une phase ultérieure, on suggère de s'intéresser prioritairement au balisage des critères décisionnels des projets à réaliser et au renforcement de l'adhésion des citoyens à la désignation.
Au terme du chantier Montréal Ville UNESCO de design (2008-2012), il est apparu essentiel de dégager les éléments de pertinence des actions réalisées à ce jour, d’en évaluer la portée et de rendre compte des orientations souhaitables à privilégier pour l’avenir. Le présent compte rendu s’est attelé à cette tâche en poursuivant cinq principaux objectifs soit :
Afin de répondre à ces objectifs, ce travail a tiré profit d’une dizaine d’entretiens individuels auprès d’acteurs clés (élus montréalais, directeurs de services de la Ville de Montréal, représentants des partenaires publics associés à la démarche), travail qui a été complété notamment par la transmission de questionnaires en ligne auprès des professionnels de l’aménagement et de publics intéressés pour lesquels plus de 320 personnes ont donné suite.
Sur le plan du positionnement stratégique, il est noté que le chantier Montréal Ville UNESCO de design partage des visées communes avec une variété de politiques, de plans d’action sectoriels et d’exercices de planification détaillée à l’échelle métropolitaine. Plus encore, plusieurs démarches reconnaissent explicitement la désignation de Montréal au titre de « Ville UNESCO de design » comme une opportunité de changement pour Montréal, dont le projet de Plan de développement de Montréal – Demain Montréal actuellement en élaboration. Celle-ci est considérée comme un véritable moteur économique à mettre à profit pour le développement futur de la ville.
Cette désignation est largement perçue de manière positive par les acteurs clés rencontrés. Ainsi, une culture professionnelle serait en voie d’évoluer dans le sens des valeurs de qualité en design promues par la désignation montréalaise. Certaines réserves soulèvent toutefois le caractère élitiste du milieu du design qui engendrerait un désintérêt relativement à la désignation et aux activités du chantier qui en découle. Pour leur part, les répondants aux questionnaires sont généralement d’accord pour affirmer que la désignation génère des retombées concrètes qui contribuent au développement de la ville. Plus spécifiquement, 67 % des professionnels du design sondés reconnaissent l’influence de la désignation dans leur pratique.
L’approche et les moyens mis de l’avant par le chantier Montréal Ville UNESCO de design sont considérés comme une réponse minimale relativement aux défis de développement de Montréal. Ainsi, pour assurer son déploiement optimal, un arrimage plus étroit avec les différentes entités municipales s’avère essentiel pour plusieurs. Dans l’ensemble, il est souligné que les moyens et les outils déployés ont permis par exemple :
Certaines réticences sont évoquées en ce qui concerne en particulier la mise en oeuvre des concepts lauréats, les restrictions règlementaires et le respect de la propriété intellectuelle. Quant à eux, les résultats issus des questionnaires en ligne ont permis de montrer que les objectifs du chantier les mieux rencontrés sont principalement la valorisation de ceux et celles qui défendent et pratiquent la qualité en design de même que la promotion du concours de design comme processus d’attribution de la commande publique.
De manière plus particulière, l’examen des documents associés à la commande des concours (ex. : appels à participation et programmes) a permis de mettre à jour les critères et les valeurs considérés par ceux-ci sur le plan de la qualité en design, alors que l’analyse des documents associés à la réponse des concours (ex. : propositions lauréates et rapports de jury) montre que les dimensions techniques (ex. : faisabilité) font plus souvent l’objet de réserves de la part des jurys.
Pour l’avenir, une large majorité de répondants souhaite la poursuite des actions du chantier Montréal Ville UNESCO de design. Certains besoins particuliers sont évoqués comme :
Par ailleurs, la précision des critères décisionnels serait à prioriser pour mieux structurer les interventions sur le territoire. Enfin, les concepteurs pressentent que la poursuite de collaborations internationales par le biais du Réseau des villes créatives de l’UNESCO permettrait d’alimenter une réflexion sur leur pratique professionnelle.