WAT_Longueuil - "Sustainable development in action. 5 landscape projects for Longueuil and the South Shore »
In February 2007, CPEUM appealed to environmental design professionals to develop an urban design workshop (WAT) on the territory of the agglomeration of Longueuil.
This was part of a wider reflection initiated by CPEUM in 2002, in collaboration with the Ministry of Municipal Affairs and Regions. It was also part of an international project led by CUPUM on suburbs and sustainable development. The Montérégie territory has proven to be a successful example of a reflection on territorial identity, housing, quality of life, and preservation of interesting landscapes.
As an exercise in brainstorming and forward-thinking, this workshop provided a unique opportunity to reflect on the sustainable development of peri-urban areas and landscapes. Under the themes "Producing new" and "Inventing public landscapes", it became a laboratory of original and innovative urban design ideas focused on dialogues between experts, policymakers, and the public.
The designers’ mandate was developed by CPEUM in partnership with local municipalities. From May 7 to 12, 2007, the designers were asked to develop management strategies and landscape projects illustrating the implementation of sustainable development principles on 5 sites and themes identified by the municipalities of Brossard, Boucherville, Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville and Saint-Lambert. A panel of experts including environmental design professionals and researchers took part in the workshop and preparatory seminars. Their role consisted of sharing knowledge, reviewing proposals, and discussing the structural scope of workshop results in terms of sustainable development for the Montérégie. On May 23, 2007, the design teams presented their projects at a public forum. Projects were then exhibited in Boucherville.
WAT_Longueuil targeted the following objectives:
The results of WAT_Longueuil were largely publicized and appeared in several exhibitions, including one at the headquarters of UNESCO in Paris in June 2007.
Boulevard Jacques-Cartier
Longueuil - Longueuil (Canada)
« Recadrer » un paysage urbain
Si le paysage résulte du regard porté sur l’environnement par un observateur, dès lors, sa définition dépend de deux parties : l’observateur, enraciné dans une culture donnée, et l’environnement, composé d’espaces naturels et d’espaces anthropiques, depuis les champs cultivés jusqu’à la ville. Par conséquent, une transformation du paysage résulte d’abord d’une intervention sur le milieu bâti, mais doit également favoriser une nouvelle lecture de ce paysage.
Ainsi, le projet développé pour le boulevard Jacques-Cartier opère un recadrage physique et symbolique du site.
Le projet vise à transformer le boulevard en misant principalement sur ses caractères essentiels, dans une perspective de développement urbain viable, afin de créer un paysage constamment renouvelé, autant pour les personnes qui empruntent le boulevard à grande vitesse que pour celles qui le côtoient quotidiennement.
Secteur du Parc Vincent D'Indy et du boulevard D'Avaugour
Boucherville - Longueuil (Canada)
Le développement de la ville de Boucherville a pris forme, au gré des usages et des besoins, en une série de pôles à vocations multiples. Une véritable structure de centralité, ou de centre-ville, y est donc absente.
Historiquement, le pôle villageois, échelonné le long du fleuve, représente le lieu d’amorce d’un véritable village hors de Montréal. Le boulevard de Montarville en est son axe fondateur. D’abord chemin qui mène vers les villages limitrophes et Québec, il deviendra rapidement l’axe structurant qui relie l’ensemble des pôles de développement de Boucherville.
Au fil des ans et selon les besoins, les pôles suivants se sont greffés à cet axe, large bande en plein essor :
Dans ce contexte de développement de multiples pôles, le boulevard (en devenir) d’Avaugour constitue l’un des points d’ancrage qui permet au développement de s’accrocher à l’axe structurant qu’est le boulevard de Montarville.
Mont Saint-Bruno
Saint-Bruno-de-Montarville - Longueuil (Canada)
En mai 2007, la Chaire UNESCO en paysage et environnement de l’Université de Montréal organisait un atelier de réflexion sur les modèles de croissance de la banlieue de Montréal. L’atelier braq ainsi que NIPpaysage ont été retenus afin de proposer une solution de développement du mont Saint-Bruno, un des emblèmes de la couronne sud de Montréal.
Dès le départ, la demande posait un problème puisque les autorités souhaitaient (il est difficile d’en douter) la proposition d’un plan pouvant être mis en oeuvre très rapidement. Nous avons détourné cette contrainte par une projection dans l’avenir lointain, soit dans 50 ans. Ce détour obligerait les autorités à la planification. C’est, à notre avis, la seule réalité à laquelle les gouvernements sont condamnés afin de définir une nouvelle lecture des rapports politiques entre le collectif et le privé et s’inscrire dans un processus de médiation nécessaire qui oppose un savoir-faire collectif au laisser-faire ambiant.
Corridor de la rivière Saint-Jacques
Brossard - Longueuil (Canada)
Après trois jours à parcourir la rivière et les boisés à pied, en voiture et en canot, la problématique apparaît clairement. Coupés par les infrastructures de transport et encerclés par un tissu urbain en expansion, les écosystèmes qui assurent la survie de la rivière se vident d’échanges écologiques. Le manque de préoccupation pour la mise en valeur de la rivière lors du développement de ses berges a permis la création de quartiers limitrophes qui tournent le dos au milieu naturel. Le résultat est la faible accessibilité et la perte de visibiité de la rivière à partir de l’espace public. Abordés de manière combinée, ces facteurs diminuent la contribution de l’ensemble écologique et récréatif de la rivière Saint-Jacques au cadre de vie de Brossard et La Prairie.
Secteur de la gare
Saint-Lambert - Longueuil (Canada)
Micro-utopie ou vision de développement, le projet de paysage propose d'utiliser le potentiel poétique et physique d'une banlieue montréalaise singulière : Saint-Lambert. C’est la mobilité qui a forgé cette singularité. Multiforme et changeante, elle a façonné l’identité d’une collectivité. Alors que le chemin de fer et le pont Victoria ont permis la naissance de Saint-Lambert et le tramway son développement, la voiture et la voie maritime ont engendré la perte de son contact avec le fleuve. On raconte que la population de la concession du Mouillepied vivait à l’époque au rythme des crues du fleuve qui inondaient les terres jusqu’à la rue Victoria. À l’entrée de la ville, l’intervention Place à la mobilité : renouer avec le pont réintroduit l’importance symbolique du pont dans la mémoire urbaine par la mise en scène de la mobilité. Ainsi, l'intervention propose, pour le secteur de la gare de Saint-Lambert, une place publique au cœur d'un pôle urbain mixte. Au carrefour des circulations ferroviaire, cycliste, piétonne et automobile, la place publique et sa gare sont les lieux privilégiés de l’expérience de cette mobilité. Espace vide entre deux rives, la place en pente douce et traversée par le pont ramène le Mouillepied dans l’imaginaire collectif. Elle redonne, en résonance, le fleuve aux riverains.