7 September — 22 December 2010
The students’ challenge was to develop strategies to showcase Montréal and its attractions by documenting existing urban journeys and creating new urban walks that express the potentials of urban space, all while considering issues of environment, heritage, living space, and identity.
The result of this process initially revealed the character and nature of suggested journeys within Montreal’s territory based on seven specific themes: art, culture, society, history, heritage, architecture, and nature. In response to this analysis and the potentials of urban territory, the students produced 7 designs for urban walks encompassing 3 significant entities of Montreal’s landscape, namely aerial space, underground space, and riverfront space.
Montréal en parcours is a “research and project” experiment that promotes the goal upheld by the Building Montréal, UNESCO City of Design initiative, namely highlighting and enhancing Montreal’s urban landscapes.
It is also worth noting that this landscape architecture workshop fits in with one of the scientific missions of the UNESCO Chair in Urban Landscape at Université de Montréal, namely the support of higher education in partnership with local communities and with civil society in a broader sense.
An interest in urban journeys goes hand-in-hand with the history of cities. Urban walks have also been a source of fascination, inspiring literature (e.g., Baudelaire or Aragon) and re-creations that bring out a city’s beauty and distinctive characteristics. 19th century walks even became the subject of a short treatise that raised walking to the rank of intellectual pursuit (ref.: The Walks or the Art of Walking, by Karl GottlobSchelle, 1802).
Issues and questions related to urban trajectories in Montreal, and the landscape experiences tied to these, remain unresolved. The data is partial and quantitative. To understand the role of urban walks and their structure-forming effects on the perception of Montreal's landscape, it is essential to document them. What are the various urban journeys in Montreal? What experiences do they generate? How do they contribute to the perception of urban landscapes in Montreal, to the city's identity? What are the various scenarios that encourage discovery and experience? What are the times and seasons best suited for urban journeys? How do they contribute to issues tied to Montreal's landscape? What is the role of urban walks in Montreal?
Beyond the existing journeys that help highlight the area’s attractions and promote experiencing the city, it is necessary to develop new landscape opportunities that will contribute to developing the quality of Montreal’s territory and its attractiveness as a living space and a tourism space.
Since the picturesque era of the 19th century, surprisingly few landscape architects and urban designers have shown an interest in creating urban walks. Paradoxically, social interest in walking and urban wandering has been on the rise in recent years. Some cities are developing “pedestrian plans.” Urban walks have also become the subject of sociological thinking (e.g., Rhétorique piétonne, by Michel de Certeau) and philosophical reflection. In addition, as information technology and social media spread across the city, they impose new multi-sensory experiences (podcasting, georeferencing, GPS, travel pod guides, etc.). They reconstruct the notion of urban walking and invent new paths for wandering. At the start of the 21st century, we are entering the era of a new “mobile culture.”
These realities call for a reflection on the experience of urban discovery and the potentials available to landscape architects and urban designers. How can walking in the city be reinvented? How can landscape experiences (whether felt or imagined) be stimulated in order to contribute to the quality of living environments of urban dwellers and to showcase their surroundings' identity? How can a city’s distinctive characteristics be revealed through an urban walk? How can a city’s attractions be given a new life? How can a 21st century urban journey be scripted? In what way can a journey be marked in the city? In what fashion does an urban journey require public space to be redeveloped? What might be the social and cultural purpose of urban journeys? Can an urban journey be a linear attraction and/or a juxtaposition of urban attractions and walkways?
Montréal - Québec (Canada)
Extrait de la proposition
« La croissance de la présence de l’art dans un contexte urbain a apporté son lot de variances d’expressions qui cherche à stimuler le citoyen dans son environnement. Ces transformations tant idéologiques que techniques ont alors contribué au développement de la ville et cela beaucoup plus rapidement qu’auparavant. Cette intensification des modes d’expression a alors bouleversé le mode de vie urbain en transformant inévitablement le rapport que l’homme entretient avec son milieu. Ces conséquences se sont subséquemment répercutées sur la perception du milieu et ont ainsi modifié le paysage. C’est principalement cette perception du milieu qui nous intéresse et principalement par la promenade du parcours »
Montréal - Québec (Canada)
Extrait de la proposition
« L’étude du thème Nature est vaste, il pourrait faire l’objet de plusieurs projets de recherche. Il couvre une variété de sujets à différentes échelles. La ville est pleine d’opportunité de découvrir la Nature, mais dans l’urgence d’aller d’un point A à un point B, on néglige l’art de la promenade. Plusieurs auteurs se sont penchés sur le sujet, en élevant même dans le cas de K. G. Shelle, la promenade à une expérience intellectuelle. La nature se découvre par un rythme lent, la marche malgré ses différents rythmes sous-entend une certaine lenteur propice à une exploration sensible des différents parcours. Elle offre un contact rapproché avec la nature. Notre oeil est fait pour la marche, celle-ci permet d’apprécier l’infinie variété des paysages pour mieux s’approprier l’espace : il faut faire l’éloge de la marche! »
Montréal - Québec (Canada)
Extrait de la proposition
« L’architecture est par définition « l’art de construire des bâtiments », donc des notions techniques et esthétiques caractérisent les différents styles et mouvements. Dans cette documentation, il est question de porter un regard sur le contexte physique et historique afin d’assimiler l’ensemble des caractéristiques architecturales de Montréal. Cette recherche visant principalement à la documentation et à l’analyse de composantes paysagères des parcours est préliminaire à l’élaboration du design pour la création d’un nouveau parcours urbain »
Montréal - Québec (Canada)
Extrait de la proposition
« L’histoire est une notion multidimensionnelle qui englobe les mémoires de l’humanité sur le plan collectif et individuel. Elle possède sa dimension tangible qui s’exprime à travers les oeuvres architecturales, châteaux, palais, immeubles, statues, monuments, etc. Aussi le progrès technique se matérialise sous forme de ponts, tours, routes, aqueducs, etc. Et l'intangible se définit sous forme de récit qui nous transmette des informations sur les modes de vie, le savoir-faire et les manières de vivre d’autrefois. Donc, le récit permet de reconstruire ce qui n’est plus visible à l’oeil, mais qui, sous forme de fragments du passé, persiste encore dans le présent. »
Montréal - Québec (Canada)
Extrait de la proposition
« Montréal, ville remarquable tant par son rayonnement à l’international que par ses caractéristiques intrinsèques, n’est pas singulière. Dans le cadre de l’étude des parcours urbains montréalais portant sur le thème de la société montréalaise, il est préalable de s’intéresser indépendamment aux deux entités principales sous-jacentes à ce sujet de recherche; soit le parcours urbain montréalais et la question de société montréalaise. Le premier est trajet à travers la ville de Montréal, physique ou virtuel, afin d’offrir une vitrine sur la culture, l’histoire, la nature ou tout autre élément arboré par ladite ville. La définition de la société montréalaise est pour sa part sensiblement moins tangible. Le Petit Robert la décrit comme étant un « état particulier à certains êtres, qui vivent en groupes plus ou moins nombreux et organisés » ainsi qu’un « ensemble des individus entre lesquels existent des rapports durables et organisés, le plus souvent établis en institutions et garantis par des sanctions. » Alors, comment cerner l’identité de cette société montréalaise qui semble si diaprée? Il semble ici que déterminer ce qui semble être une particularité de la société en question soit un moyen judicieux de cerner cette identité nécessairement plurielle »
Montréal - Québec (Canada)
Extrait de la proposition
« Afin de s’approprier la thématique choisie et d’élaborer une problématique de recherche, nous avons cherché à définir la notion de culture.
Selon l’UNESCO « la culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe le culte, les arts, et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances » (Conférence mondiale sur les politiques culturelles, Mexico 26 juillet au 6 août 1982) »
Montréal - Québec (Canada)
Extrait de la proposition
« Le thème principal de cette étude est la notion de patrimoine. Tel que défini selon le Conseil du patrimoine de Montréal, le patrimoine est considéré comme « tout objet ou ensemble, naturel ou culturel, matériel ou immatériel, qu’une collectivité reconnaît pour ses valeurs de témoignages et de mémoire historique en faisant ressortir la nécessité de le protéger, de le conserver, de se l’approprier, de le mettre en valeur et de le transmettre ».
Selon les standards fixés par l’UNESCO, le patrimoine se scinde à deux niveaux : le patrimoine naturel et le patrimoine culturel. Le patrimoine naturel comprend les sites et ensembles naturels, les écoterritoires, les milieux riverains et les milieux aquatiques. Le patrimoine culturel est quant à lui divisé en deux sous-ensembles, qu’est le patrimoine culturel matériel et immatériel. Le patrimoine culturel matériel, concerne les aspects tangibles du patrimoine, comme le bâti, l’archéologique, le paysager, l’art public, le mobilier, c’est-à-dire l’ensemble des objets classés comme patrimoniaux, et l’archivistique, c’est-à-dire les manifestations patrimoniales écrites. Finalement, le patrimoine culturel immatériel touche l’aspect intangible de celui-ci, telles les expressions culturelles, religieuses et sociales »
Montréal - Québec (Canada)
Promenade aérienne
Extrait de la proposition
« Sous la trame des nuages, les ombrages rythment le passage des promeneurs, entraînant le regard à basculer du bas vers le haut. Les nuages sont à l’inverse du toit protecteur des maisons: un plafond mobile, temporaire, constitué de lumière et d’eau. »
Montréal - Québec (Canada)
Promenade aérienne
Extrait de la proposition
« Dans notre esprit, concevoir une promenade aérienne c’était ouvrir des fenêtres sur l’horizon. Par opposition, au sol où les vues se ferment, surtout en milieu urbanisé, lorsque l’on prend de la hauteur les vues se dégagent, s’ouvrent, et l’on découvre un nouveau point de vue sur la ville. Il s’agit de révéler une nouvelle strate du paysage montréalais. »
Montréal - Québec (Canada)
Promenade riveraine
Extrait de la proposition
« Imaginez une forêt urbaine s’enfonçant littéralement dans un ancien quai du Vieux-Port de Montréal. La canopée et les murs de l’ancienne tranchée compriment l’ambiance qui devient progressivement de plus en plus fermée. À la rencontre de ces deux éléments naturels que sont la forêt et l’eau, une ouverture visuelle prenante sur Montréal vient surprendre. La forêt vient se fondre à l’ambiance urbaine créée par les aménagements riverains qui empiètent sur la masse d’eau calme. Les vues sur l’autre rive sont grandioses de jour comme de soir, invitant le promeneur à investir longuement l’espace urbain afin d’absorber l’énergie qui se dégage de la ville. En approchant le point culminant de la terre ferme, un observatoire vient intriguer en induisant la possibilité de vues encore plus prenantes. Arrivé à destination, on se tourne alors vers l’extérieur de Montréal qui nous dévoile à son tour ses splendeurs. La masse d’eau paisible fait place aux flots du fleuve qui se déversent désormais sous nos pieds. Nous sommes au fil de l’eau et l’atmosphère est nettement plus maritime; les odeurs marines, le vent et le bruit de l’eau sont amplifiés. Les pas s’accélèrent contre le courant, pouvant toutefois s’interrompre afin de contempler le paysage ou simplement pour profiter des éléments. Passé le pont, la proximité avec la rive s’accentue et la circulation se fait à flanc de falaise, côtoyant ainsi le tumultueux cours d’eau d’une part et la végétation spontanée d’autre part. Un rapprochement avec la masse aquatique est ressenti à la vue de surfeurs qui domptent les moutons du fleuve »
Montréal - Québec (Canada)
Promenade riveraine
Extrait de la proposition
« Le rayonnement de Montréal autour du noyau fondateur a créé une épaisseur riveraine particulière qui diffère d’un endroit à l’autre et marque l’identité de chacun des secteurs. Cette variation nous a amenés à développer une approche sérielle de la promenade. La découverte de l’épaisseur riveraine serait mise en valeur au travers de transects perpendiculaires à la rive plutôt que par l’approche parallèle traditionnelle des promenades. Nous utiliserons les variations de l’épaisseur de la rive montréalaise comme support à la découverte, à la contemplation et à la sensorialité de l’expérience.
La sensorialité: amener l’usager au contact de l’eau.
La découverte: révéler les points d’intérêt cachés, marginaux et typiques.
La contemplation: générer une réflexion sur le rapport entre la ville et le fleuve. »
Montréal - Québec (Canada)
Bruno Dallas-Drouin et Xavier Lafortune
Promenade souterraine
Extrait de la proposition
« Un paysage intérieur inséré dans le paysage existant, aseptisé et artificiel. Un paysage qui prend sa source dans la première nature de Montréal. Une forêt qui se déploie dans la ville intérieure, avec ses ambiances, ses textures, ses couleurs et sa matérialité. Un fil conducteur qui unit les différentes unités paysagères constituant le réseau intérieur, sans porter atteinte à leur intégrité et leur identité distincte. Une forêt qui s’enfonce dans les entrailles de la ville, se déployant à travers ses couloirs, ses tunnels et ses aires ouvertes. Une forêt prenant racine d’une trame orthogonale qui quadrille la ville intérieure. Une trame où alternent les jeux de densité, les ouvertures et les fermetures, les hauteurs et les formes »
Montréal - Québec (Canada)
Promenade souterraine
Extrait de la proposition
« Le monde souterrain montréalais est un gruyère fait de vide et de rêve, mais il est surtout profondément urbain. Notre but est de changer la perception du promeneur souterrain habitué à effectuer inlassablement les mêmes gestes et parcourant la même routine. Ce paysage intérieur devient donc notre terrain d’expérimentation et le souterrain un lieu où l’on doit lutter contre l’envie continuelle de s’endormir. Être radical, c’est-à-dire puiser dans les profondeurs de Montréal, cette source d’énergie qui libérera le souterrain des entraves de l’ordinaire et du convenu (AMIDON,J, 2003) »